Juin 2009
C'est là que tout a commençé , ce long chemin vers la guérison que nous espèrons et attendons toujours.
Le diagnostic tombe comme une montagne à avaler, comme l'océan à traverser , c'est la douche froide, le désespoir nous submerge et rien n'a plus d'importance sauf "ça"....comment sourire, comment continuer à vivre, pourquoi ? pourquoi nous ? pourquoi elle ? on n'a pas mérité ça.
Je me sens souviens avoir passé la 1ère nuit à l'hôpital dans ce fameux service qu'est le B2 (que depuis nous connaissons trés bien), impossible de dormir, impossible de tenir en place et AnaÏs qui dort profondément.....tellement peur de la suite, tellement peur qu'elle ne supporte pas les traitements....on est bien loin de tout ça aujourd'hui...si on avait su tout ce qu'elle serait capable de supporter...
A suivi une semaine d'examen, de bilans, la pose de la CIP et la biopsie sur une petite pepette pleine de douleurs qui ne pouvaient même plus marcher tellement ses hanches la faisaient souffrir. Et là, on commence à entrer dans le "monde de l'hôpital" (passer de l'autre côté de la barrière pour ma part) et on découvre la sympathie, l'empathie dont certains sont capables mais aussi le manque de respect et le non-professionnalisme.
Pour Arnaud et moi, un instinct de survie s'est rapidement mis en place...une faculté qu'ont les parents dans cette circonstance, une force de vie, une impression de pouvoir déplacer les montagnes et de pouvoir tout affronter.
Anaïs a tout de suite fait preuve d'une grande force et c'est à cette époque qu'elle a décidé d'appeller sa tumeur "Cruella" ( ce qui est trés approprié !!!!).