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La petite Anais et nous

La petite Anais et nous
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La petite Anais et nous
20 août 2015

Un petit bilan

Tout le monde se pose un jour ces questions :

Qui suis-je ? Que vais-je faire de ma vie ? Suis en accord avec moi-même ?

Tôt ou tard, notre chemin de vie nous amène à ce questionnement. Généralement c'est en entrant dans l'âge adulte ou lors de crise existentielle, comme c'est le cas en situation de deuil.

                                    Alors, qui suis-je ?

Une maman avant tout je crois, une maman endeuillée qui ne sera plus jamais entière. Est-ce que cela m'empêche de vivre ou d'avancer ? Non, mais j'avance en aveugle ( comme beaucoup..) ne sachant pas comment cette blessure va cicatriser.

Je suis également la maman de Nolwenn, celle qui a fait de moi une mère, celle qui m'a fait grandir sur le chemin de la maternité et de l'enfance. Lorsque j'étais enceinte, je me souviens avoir eu le sentiment d'être "une petite terre à moi toute seule", emplie d'un sentiment de bien être et de sérénité. Cela ne m'est pas arrivé pour Anaïs car j'avais déjà enfanté et être enceinte avec un petit bout de chou de moins de 2 ans n'a pas été simple.

Aujourd'hui, une grande complicité me lie à Nolwenn, aussi compliquée qu'agréable à vivre. J'essaye de freiner cet élan de "copinage" et en même temps, elle sait que lorsqu'elle a des soucis, qu'ils soient mimines ou non, la porte lui est grande ouverte.

C'est à double tranchant, ses problèmes d'ado me renvoient parfois à mon propre vécu et à des blessures qui ne sont pas totalement cicatrisées. Dur dur de faire la part des choses, de rester dans la neutralité et de ne pas trop "conseiller" pour qu'elle fasse elle-même ses propres expériences et en sorte grandie.

Il est douloureux aussi de se dire qu'elle va continuer à grandir comme une enfant unique et que toute notre attention se porte sur elle, ce n'est pas ce que nous voulions pour notre famille...elle nous fait bien comprendre que c'est parfois trop !!!!

Les vacances n'ont pas été toujours simple quand elle se retrouve seule à la maison ou quand, dans toutes les autres familles, elle voit qu'il y a une fratrie...c'est, bien évidemment, difficile pour nous aussi.

 

Après être une maman, je suis une femme ,c'est pas une découverte ;)...je veux dire que je suis une femme "entière" qui assume sa féminité et tout ce qui va avec. A 40 ans ( bientôt 41 snif ) je ne me suis jamais sentie aussi épanouie et aussi "femme", même amputée...J'aime plaire et avant tout me plaire ( même si certains complexes me suivront jusqu'au bout ), Non pas par narcissisme, enfin je ne crois pas, mais simplement parce que se plaire, c'est se sentir bien dans son corps et bien sur dans sa tête, les 2 étant indéniablement liés.

Mais tout cela demande un certain équilibre, prendre soin de son corps et aussi de son esprit, Pour cela, j'ai besoin de me "défouler", c'est mon exutoire....faire du sport, quel qu'il soit, me permet de décharger mes tensions nerveuses et prendre ma dose d'endorphine ( un peu droguée la fille, en plus de la clope )....faire une activité créatrice nourrit, déconnecte mon esprit....c'est comme une séance de sophro.

Ces derniers mois, la frustration de ne pouvoir faire du sport ( opération hernie discale oblige) a déséquilibré ma balance...heureusement, les choses sont en train de rentrer dans l'ordre et j'ai bon espoir de retrouver cet équilibre.

J'aime faire de longues promenades dans la nature, observer les arbres, les fleurs, le soleil, les nuages...je m'émerveille, avec l'oeil de l'artiste qui photographie les couleurs et la luminosité. Cela m'a permis plus d'une rencontre avec Anaïs sous la forme de papillons. Des rencontres troublantes et qui sont arrivées à d'autres personnes proches d'elle.

La dernière en date est alors que j'écoutais une chanson de Yannick Noah, qui parle justement de l'état de deuil et de l'absence de son père. Emue, les larmes au yeux, une petite libellule rouge ( la couleur d'Anaïs ) est venue me rendre visite...troublant, non ?

Certains n'y voient que des hasards, moi, je pense qu'il y en a trop eu pour que s'en soient. 

 

Par la femme que je suis, je suis bien évidemment celle d'Arnaud....14 ans de mariage, presque 20 ans de vie commune..

Un tsunami a traversé et devasté notre vie de couple mais nous sommes toujours là. Là où la maladie nous faisait nous serrer les coudes, le deuil a plutôt tendance à nous séparer... difficile de se parler, de se comprendre quand le bateau est encore en pleine tempête mais il continue à naviguer.

Nous vivons notre tristesse de façon tellement différente et en même temps, nous avons tous les 2 une grande colère enfouie en nous, elle se manifeste sous forme d'agressivité dans le cercle familial....je ne sais comment agir sur cette situation en ayant moi-même la tête dans le guidon. Nolwenn en fait aussi les frais...

L'envie d'avancer ensemble et les projets communs sont là, et c'est déjà beaucoup. Arnaud reste un de mes piliers, un roc sur lequel je sais pouvoir m'appuyer si j'en ai besoin.

 

La deuxième question que je me pose parfois : comment vais je évoluer ? suis je vraiment sur "la bonne voie " ?

Tout cela reste flou...mon métier n'est plus une passion et ne l'a sans doute jamais été. J'aime prendre soin des autres et en retire de la satisfaction mais je suis plus une "écoutante" qu'une soignante....mais je peux m'en passer, travailler n'est plus une nécessité existentielle ( cela l'a été ), aspect financier mis à part. Ce qui me manquerait le plus ce sont les liens sociaux.

Enfin bref, après un arrêt de travail un peu long, je vais reprendre le boulot dans 15 jours en mi-temps thérapeutique. Ma hernie discale m'a bien fait prendre conscience qu'à l'avenir il faut que je m'écoute un peu plus...en même temps, après tout ce que notre famille a enduré et à force d'être "forte", de ne rien lacher, fallait bien que ça craque !!!! Cela aurait pu être pire...Je continue à regarder les offres d'emploi car je sais que je ne supporterai pas mon chef très longtemps.

J'ai parfois la sensation de survoler ma vie, d'être dans une autre dimension...difficile à expliquer, un peu perchée la fille, non ??? 

 

Même si Anaïs est présente dans ma vie tous les jours, j'aimerai trouver une façon de lui rendre hommage autre que fleurir sa tombe....Nous sommes en train de refléchir à une réunion entre famille et amis proches à la date anniversaire de son décès. Un endroit où nous pourrions nous retrouver tous ensemble autour d'une symbolique, tel que planter un arbre, faire un pique-nique en mangeant ce qu'elle aimait...l'idée germe tout doucement.

Je pleure régulièrement en pensant à elle, à tous les traumatismes que nous avons vécus, au moment de sa mort...mais je sais que cela n'est pas suffisant....j'ai tendance à fuir, esquiver la douleur, sans doute par mécanisme de défense.

Cet été, je me suis retrouvée confrontée à une douleur absolument intolérable, aussi bien physique que psychologique. Une prise de conscience de sa mort, un manque insupportable, j'ai cru devenir folle. Plus rien ni personne n'avait d'importance. J'étais glacée, morte à l'intérieur, un trou noir, un abîme dans lequel je n'avais aucune envie de m'enfoncer mais c'est un état que l'on ne maîtrise pas. 

Heureusement, cela n'a pas duré longtemps mais cette souffrance me fait peur, c'est un état dépressif que je ne veux pas traverser. Alors, je me demande s'il est possible de vivre ces états par "à coup" ou si tôt ou tard, il faudra que je traverse une période similaire plus ou moins longue...emmène-t-elle sur le chemin de l'acceptation ? Je crois pas pouvoir accepter un jour mais simplement vivre "en harmonie" avec le fait que ma fille est dans un autre monde, pas très loin du nôtre.

 

Voilà une grosse tartine d'écriture pour ceux qui auront envie de la lire jusqu'au bout....ça faisait longtemps !!!

 

 

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21 février 2015

Coucou

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Une petite photo de nos vacances aux skis en famille, c'était génial !!!!!

 

 

Il y a quelques jours Arnaud et moi parlions du blog et il me dit " de toute façon, il est abandonné ton blog, ça fait des mois que tu n'as rien écrit"....les larmes me montent aux yeux.

Pourquoi ???? parce qu'en disant que j'abandonne mon blog, c'est comme si j'abandonnais Anaïs !!!! c'est bizarre de ressentir cela mais je ne pourrais pas m'imaginer mettre fin à "cet espace d'écriture"....ce blog a débuté pour Anaïs, c'est sa vie, sa maladie...

C'est vrai que je n'ai pas écrit depuis longtemps mais j'ai moins besoin d'écrire.....sans doute parce que je parle plus, parce qu'avec la reprise du boulot j'ai aussi moins de temps pour moi et la flemme aussi de réfléchir aux mots.

Je tenais à dire que je n'abandonne pas mon blog ( car si Arnaud l'a pensé, il y en a surement d'autres ), c'est juste qu'écrire nécéssite le besoin ou l'envie et qu'ils ne sont pas là en ce moment. 

Je vais mieux, je me sens mieux, ca y est aussi surement pour quelque chose, on écrit rarement sur ce qui ne pose pas problème, et ce, malgré la hernie discale qui me tombe sur le dos ( ii c'est le cas de le dire ). Je suis en arrêt depuis mi-janvier après avoir fait une sciatique hyperalgique.

Cette hernie est un mal pour un bien, elle m'a permis de prendre conscience de beaucoup de chose...

La 1ère est qu'il va falloir que j'apprenne à prendre soin de moi, une hernie discale n'est pas le fruit du hasard, elle est due à des années de négligeances, un oubli de soi. Tout à fait normal étant donné ce que je vivais et si c'était à refaire, je referais les mêmes erreurs.

Cela fait des années que je traine un mal de dos récurrent et que j'attends...quoi ? je ne sais pas...que ca passe tout seul ;-)....Voilà, ça me pendait au nez, mon corps parle pour moi....donc il va falloir que j'apprenne à parler aussi de ce qui est enfoui au plus profond et qui ne veut pas sortir. Bref, une aide psychologique s'impose !!!! même si je ne me suis jamais sentie aussi bien depuis la mort d'Anaïs, c'est très paradoxal.

Physiquement, suivi kiné, neuro-chir, etc....apprendre à se "tenir" correctement à table, ne pas croiser les jambes, ne pas porter, arrêter le sport intensif pour le moment ( snifff), j'ai quand même le droit de marcher. Début mars, re-consult pour voir comment ça évolue et 2ème avis chir.

La 2ème est que le boulot, enfin surtout le chef, avec lequel je bosse au labo ne me convient pas du tout, donc ils me reverront surement mais pas longtemps.

La 3ème, c'est que je me sens changer intérieurement et que je le dois à Anaïs mais cela, c'est mon jardin secret mais je deviens une autre femme grâce à elle.

 

 

20 novembre 2014

Pour toi ma puce

Hier, tu aurais fêté tes 10 ans...on aurait sans doute fait un gâteau au chocolat, ou alors par manque de temps, on l'aurait acheté chez notre patissier préféré. On aurait fait un petit apéro et à la fin du repas, tu aurais ouvert tes cadeaux.

On aurait été heureux de te voir sourire et rire en découvrant ce que nous t'avions acheté. Tu nous aurait fait des grimaces, tirer la langue ou fait tes dents de vampire...mais voilà, hier, tu n'étais pas là.

Alors, avec Nolwenn, on est allée au cimetière. On a choisi des fleurs que tu aurais aimé et on a redécoré ta tombe, accompagné par la pensée de tous les gens qui t'aiment.

Je ne sais pas comment te dire à quel point tu es présente dans notre vie, peut être le sens tu ???? peut être que de là haut, tu nous vois, nous entends ???? Mon amour pour toi reste inchangé malgré le temps qui passe....mais il est parfois bien douloureux d'aimer un ange, mes bras se serrent sur le vide....mais tu es là quelque part, je le sais....

Dernièrement, je suis allée chez la coiffeuse et nous avons parlé de toi..."quelle vie de merde" m'a-t-elle dit car elle aussi vit des choses difficiles. Je me suis entendue lui dire que cette vie que je méne est la seule que j'ai, c'est la seule vie qu'on m'offre...alors soit je la prends telle qu'elle est et je l'accepte, soit je peux me plaindre jusqu'à la fin de mon existence des difficultés que j'ai vécu et vit encore ? C'est prendre le risque de passer à côté des belles choses qu'il me reste à vivre. Malgré toutes les épreuves que l'on traverse, je crois qu'il y a toujours du bon quelque part...je suis pas du genre à me plaindre alors le choix est vite fait....

C'est à toi que je le dois ma chérie, c'est toi qui me permet aujourd'hui d'avoir ce discours....tu me l'as dit un jour " maman, cette vie je l'accepte car c'est le seule vie que j'ai"...du haut de tes 8 ans tu étais certainement plus forte que moi, je suis tellement fière d'avoir été et d'être ta maman , tu m'as tellement donné et tu continues à me faire grandir malgré ton absence.

Bien sûr, c'est pas rose tous les jours à la maison...les vagues du deuil sont toujours présentes...elles évoluent avec le temps mais elles sont encore bien là.

La tristesse est toujours là, parfois la colère et tu sais ce que c'est un "Le Goffic" en colère, c'est pas cool !!!! Mais on fait avec, on sait qu'il faut être patient et aprés la tempête, la mer redevient lisse, calme et apaisante et on se sent bien.

Tu serais fier de nous, petit à petit on reconstruit nos vies....entre le travail , les sorties, les amis, le sport, on est bien occupé et bien entouré.

Je m'accorde toujours des moments pour ne penser rien qu'à toi, parfois cela me fait du bien, parfois c'est douloureux mais j'aime repenser à ce que nous avons vécu ensemble.

J'ai moins ce besoin de parler de toi, d'être entendue, d'être reconnu dans mon "statut" de maman endeuillée. J'ai peut être tout simplement compris qu'il y une place pour cela ou plutôt des personnes auprés de qui je peux "exister" comme telle mais que ce n'est pas donné à tout le monde.

je t'aime ma chérie, mon ange d'amour.....

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6 septembre 2014

MERCI

Vous avez été nombreux , ce fameux 2 septembre, à être présent pour nous. Merci pour tous ses témoignages d'affection, d'amour ou d'amitié....Anaïs reste et restera présente dans beaucoup de mémoire et j'en suis forte heureuse, j'espère que son histoire continuera à changer vos vies ( en mieux !!!! )....

Moins de "prises de tête" ou alors le faire pour des choses qui en valent vraiment la peine, des sourires, des rires et encore des rires, plus de guilis, pleins de guilis, chanter, danser ( sur le pont d'Avignon lol ), pratiquer la "zen-attitude", jouer et re-jouer encore et encore.....

 

Ce jour, cette période, nous les appréhendons depuis un petit moment et je crois que les moments les plus difficles ont été "l'avant". Mardi, aussi curieux que cela puisse paraître, a fait parti de ses jours où ca va, où je me sens bien. Le soir, nous avons bu un petit coup à sa santé et avec le sourire...elle m'aimait pas trop les larmes ou pas trop longtemps.

Non ce jour n'a décidement pas été plus dur que les autres, voir même plus simple que certains...em même temps, je comprends les parents qui prennent un jour de congé pour traverser cette journée anniversaire car on ne sait jamais comment l'on va réagir. Cette année, ça se sera bien passé pour nous et tant mieux....

 

En tout cas, merci de tout coeur, nous avons été touché, ému par beaucoup d'entre vous et c'est bon de vous savoir à nos côtés.

1 septembre 2014

1 AN

1 an déjà.... demain cela fera une année qu'Anaïs est morte. Ce mot si dur a prononcé parfois. Certains parlent d'envol, d'autres disent "il ou elle" est parti, une façon

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d'adoucir les choses....ca me met en colère parfois parce que pour moi, Anaïs est morte, elle ne s'est pas envolée comme un oiseau, elle ne s'est pas non plus transformé en étoile. Elle est morte...

Depuis quelques mois, ces mots ont pris une autre dimension. Plus on s'éloigne des événements et plus cela devient difficile...une grande tristesse en toile de fond. Le soleil continue à briller ( enfin pas trop cet été ) et les jours continuent à passer, sans que pour nous quoi que ce soit ne change, la douleur et le manque restent là.

1 an qui me semble une éternité et en même temps c'est comme si c'était arrivé hier...je vois encore ton dernier souffle, tes yeux qui se révulsent lorsque la vie a quitté ton corps...rien pu voir venir....à peine le temps de te sucurer un "je t'aime" au creux de l'oreille. Je te revois encore te lever de ton fauteuil roulant sous les yeux estomaqués du médecin...tu as reclamé un jus d'organge et n'en a pas bu une gorgée, juste l'envie..encore une dernière fois...et quelques heures après, à peine plus d'une, tu es morte. Je revois cette chambre d'hopital où nous avons passé tellement de temps, ce n'est sans doute pas un hasard si tu as décidé de terminer ta vie là-bas....

Je viens de me rendre compte que je suis passé à la 2ème persone du singulier...comme si tu pouvais me lire ma choupinette.

Est-ce plus dur parce que demain cela fera un an ? non, je ne crois pas...mainte et mainte fois j'ai revécu ses derniers instants et je n'ai pas besoin d'arriver à cette date anniversaire pour y penser. Elle est là tous les jours, soit par les souvenirs des moments passés, soit simplement par la vision de son visage, j'entends son rire, je vois ses petites dents de vampire.

1 an et  je fais un peu le bilan de cette année écoulée...

Les "et si" inexistants auparavant ont fait leur appariton dans mon esprit.

Et si j'avais eu la force d'être plus positive, si j'avais eu cette faculté de dire à ma fille qu'elle s'en sortirait quoi qu'il en soit, quoi que les médecins en disent ? est ce que l'esprit a un tel pouvoir sur le corps que même les causes "perdues" peuvent y arriver ?

Il semble que ce soit parfois le cas, alors parfois je me demande si....sans doute que la tristesse que je ressens vient aussi "fausser" mon jugement sur moi-même...

Et si certains traitements n'avaient pas eu lieu ? avons nous toujours pris les bonnes décisions ?

A quoi ça sert, me direz vous, de se torturer l'esprit ? on ne peut plus rien y changer...seulement voilà, je doute de moi, je doute d'avoir toujours eu la meilleur attitude, d'avoir pris les bonnes décisions.....

 

Pendant toutes ses années de lutte contre la maladie, c'est l'espoir qui nous a fait avancer..l'espoir de guérison...mais après un tel espoir déchu, que reste-il ?

L'espoir d'arriver à continuer sans elle ? oui, sans doute. Depuis sa mort, j'ai envie d'y croire ...mais il y a tellement de choses, de rencontres qui restent douloureuses qu'on a du mal à croire qu'un jour se sera plus "facile".

Ce matin au labo, j'ai piqué la maman d'une ado malade et en rechute à peu près aux même périodes qu'Anaïs. Nous ne nous étions pas croisées depuis très longtemps. Léonie va entrée en Fac. Elle est en rémission depuis peu et a fini ses traitements il y a seulement 3 semaines. Puis vient la question " et votre fille ?"....." elle n'est plus là". Les larmes montent bien que j'essaye de les retenir, je sens son malaise...que dire ? Je ne pensais pas réagir ainsi....je crois que ce qui m'a fait le plus mal c'est que Léonie s'en soit sortie et pas Anaïs...

Cela me fait penser à cette autre maman que j'ai piqué debut juillet et qui, au milieu de la conversation, me dit que c'est dur depuis que son fils est mort d'un cancer...ah bon, vous aussi ? quand ? où ? mais on s'est déjà croisé, cela me revient...oui oui je connais le nom de votre enfant....ahh vous animez un atelier bijoux pour les mamans endeuillées, quelle bonne idée !!! le rv est pris pour le rentrée...ce fut une chouette rencontre sur mon chemin, j'espère que ça ne s'arrêtera pas là. Nous avons pleuré toutes les 2 en parlant de nos enfants, de notre manque et il n'y avait aucune gêne, ça fait du bien...

Demain, ca fait 1 an et elle est avec moi comme si c'était arrivé hier. Je regardais des videos hier soir que je n'avais vu depuis plusieurs mois et la 1ère chose qui m'est venue à l'esprit est " tu n'as pas changé, je me souviens toujours bien de toi, je n'ai rien oublié de toi, de tes mimiques, de ton rire....". Cela fait un moment que je n'ai plus besoin de la voir par le biais des photos et des videos, elle est dans ma memoire en permanence. Mais ça fait du bien quand même de regarder quelques souvenirs. Je sais qu'avec le temps, certains vont s'effacer, ça me fait peur et en même temps, je sais qu'il n'y a pas d'oubli, elle sera là jusqu'à la fin de ma vie, c'est une conviction.

 

 

A l'heure d'aujourd'hui, je n'essaye pas de me projeter dans l'avenir, je laisse venir. Je sais juste qu'il n'y a plus de combat à mener, je me laisse vivre et ressentir ce qui me vient, aussi difficile que cela soit...rien ne sert de remettre à demain ce qu'il faudra vivre un jour de toute façon.

Je suis heureuse de ne pas être seule, d'être entourée de famille et amis pour traverser cette épreuve...grâce à Anaïs les liens se sont renforcés avec beaucoup de personnes. Bien que, beaucoup encore, disent ne pas savoir comment nous aider, il n'y a aucun doute à avoir sur le soutien qui nous est apporté...un apéro, un repas, une semaine de vacances, ce sont nos petits plaisirs et j'espère que nous savons sufisament vous montrer que cela est important pour nous.

Ce sont mes priorités à l'heure actuelle , ma famille, mes amis...être le mieux possible, malgré ma tristesse latente, pour profiter de tout ce petit monde qui m'entoure. Bon, Nolwenn aimait mieux quand je ne travaillais pas...c'est vrai que depuis que je travaille, elle va moins bien...fin d'année scolaire difficile au niveau relationnel, sentiment d'incompréhension, d'injustice? Difficile pour elle de se retrouver seule à la maison, l'absence d'Anaïs n'en est que plus grande. 

Nolwenn est en "crise"....crise d'ado, sans aucun doute, ça fait en moment qu'on en a les prémices...... crise de larmes, crise d'injustice, crise de "mais vous ne comprenez rien", crise d'angoisse, crise de " tout le monde m'en veut".....c'est dur de l'aider, dur de faire la part entre le deuil et l'adolescence....c'est dur de rester zen, bien quon aimerait prendre les choses avec plus de légéreté...la sentir mal nous renvoit à notre propre mal être donc on va faire appel à quelqu'un pour y voir plus clair. Nolwenn voudrait un chien, Nolwenn voudrait un petit frère ou une petite soeur.. pourquoi pas un poisson rouge ? ce serait plus simple.

Nous étions 4, nous ne sommes plus que 3...faut-il reconstruire cette famille à 4 ? je laisse le temps donner la réponse, encore un peu tôt mais 40 ans oblige, il faudra pas attendre trop longtemps non plus.

 

Désolé, moi et le PC on fait 3 donc les photos ne sont pas au bon endroit, c'est pas grave elles sont là quand même...Ma Nana et ses grimaces, mes nenettes et leurs calins...des moments dont il faut savoir profiter.

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2 juillet 2014

Le deuil, un travail qui ne s'arrête pas....

 

Conférence sur le deuil

 

Je vous laisse découvrir cette conférence ( c'est un fichier audio d'une heure ) où un psychiatre parle de ce qu'est le deuil.

Il peut être intéressant pour tout le monde de le lire, pour ceux qui sont en deuil eux-même et pour ceux qui accompagnent, car ils ne savent souvent que dire, que faire et je pense que cette écoute peut les aider.

Pour ma part, je me suis retrouvée dans ce qu'il explique et cela m'a aidé à comprendre ce que je traverse et ce que je vais traverser...il y a un côté rassurant aussi de se dire que les mécanismes psychologiques du deuil se mettent en place tout seul et qu'ils ne dependent pas de notre propre volonté.

 

Bonne écoute à ceux qui le voudront !!!!!

 

 

26 mai 2014

Dernières nouvelles

Bonjour à toutes et tous,

Tout d'abord merci pour les commentaires sur mon tableau, j'apprécie les compliments !!!

Ensuite je tiens à m'excuser auprés de ceux qui prennent de nos nouvelles via ce blog car j'ai bien conscience de le "délaisser" un peu....manque de temps, d'énergie, d'envie d'écrire parfois, mais surtout manque de temps.

 

Pendant les dernières vacances scolaires, nous sommes partis au Canada comme prévu. Magnifique voyage dans un magnifique pays. Les Canadiens sont accueillants, respectueux des autres et de la nature en générale. Nous avons fait beaucoup de trajets en bus et les réveils étaient souvent tôt le matin pour des vacances mais ça en valait la peine.

Parmis nos vsisites, il y a eu les chutes du Niagara, bien évidemment mais aussi Montréal, Ottawa, le lac St Jean, la région des milles îles, une croisière pour voir les baleines ( de loin...) et j'en passe. On n'a pas arrêté de bouger. 

Notre groupe était bien sympa et on s'est bien marré. Nolwenn s'est fait pas mal de copines et nous avons "découvert" notre fille sous un autre jour. Responsable, très sociable, rigolotte....nous n'avons eu que des compliments sur sa personnalité. Je trouve que ce voyage l'a épanouie et l'a aidé à reprendre confiance en elle.

Le seul hic que j'ai pu ressentir est le "décalage" que je peux sentir parfois avec les autres mamans, j'ai parfois l'impression de ne plus vivre sur la même planéte que les autres..certaines conversations me paraissent futiles...mais je suis toujours là si il s'agit de se fendre la poire !!!! c'est un peu ambivalent.

 

Reprise du boulot pour moi après ce fameux séjour, des images encore plein la tête...stressée mais contente de me lancer dans cette nouvelle aventure. Voilà que j'attaque ma 3ème semaine dans un labo. Je fais essentiellement des prises de sang ( plus de 40 certains matins !! ). Pour le moment cela me convient mais j'ai bien conscience qu'en tant qu'infirmière, il est possible que je me lasse de faire tout le temps la même chose...ou pas, qui sait ??.

En tout cas, l'ambiance est sympa et j'ai recu un bon acceuil de tout le personnel (sauf une exception, y'en faut bien une pour confirmer la régle ). Comme personne ne me connait, forcément on me demande si j'ai des enfants, ce que je faisais avant ???? comment ne pas parler de ma petite Nana..... Alors parfois les larmes me montent aux yeux et j'essaye de les ravaler le plus vite possible car je sais qu'en face, la personne ne va pas savoir quoi dire, que je risque de la mettre mal à l'aise....ce n'est pas par pudeur de pleurer devant des inconnues mais être confrontée au malaise de "l'autre" c'est parfois pire que de pleurer. De façon générale, on évite de me poser des questions, je crois que c'est trop embarassant pour elles ( ça ne l'est pas pour moi, c'est ma vie....)

Il m'arrive très souvent de pleurer dans ma voiture avant d'arriver, comme si il fallait que j'ouvre les vannes avant....c'est devenu une habitude. Je pleure aussi au retour mais au boulot, mon esprit est ailleurs et tant mieux. Ca fait du bien de penser à autre chose, même si j'adore penser à ma puce, tout dépend ce à quoi je pense....le moment de sa mort me revient encore régulièrement en tête et il est dur à digérer.

 

Dans les évenements sympathiques, nous avons fêté les 40 ans d'un ami à la MFR où j'avais fait l'anniversaire des filles en 2012.

Cela fait plusieurs mois que je sais que cela aura lieu là-bas et je n'imaginais pas ressentir quelque chose de particulier, autre temps, autres personnes....et pourtant quand nous avons passé le portail, j'ai fondu en larmes, une grosse boule au ventre....Anaïs m'a manqué terriblement.

Nous avons passé des moments très émouvants et ce we nous a "rempli". Entre nous ( leur famille et la nôtre ) c'est une amitié de longue date, une grande histoire d'amitié. Ils étaient présents à notre marige, j'étais témoin au leur. Tantôt très présent, parfois plus distant ( parce que la vie fait que...) mais toujours à nos côtés quoi qu'il arrive. On les aime fort.

 

Pour en revenir à ma puce, la stèle est sur le point d'être posée...c'est avec beaucoup d'émotion aussi que je suis allée voir le marbrier la semaine dernière. Il m'avait proposée d'être présente quand le graveur commencerait son travaiI étant donné que c'est moi qui est dessiné la forme de la stèle et le dessin qu'elle comporte.

Elle va être vraiment belle et est à l'image de ce qu'aimait Anaïs....

 

Je vous laisse avec une photo de nous devant la chute de Montmorency ( 80m de haut et un souffle impressionnant )

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10 avril 2014

Enfin fini !!!!

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Bonjour à vous,

J'avais juste envie de partager avec vous le tableau que je viens de terminer et sur lequel je travaille depuis un petit moment, j'espère qu'il plaira aux amis auxquels il est destiné.

Maintenant ,je vais pouvoir en commencer un autre !!!!

30 mars 2014

Bonjour tout le monde, Comment allez vous ? Je

Bonjour tout le monde, Comment allez vous ?

Je relis mon dernier message et le trouve bien triste, pourtant réaliste de ces lundis "noirs" que je vis parfois. Je ne suis, fort heureusement, pas toujours dans la tristesse....

Les vacances au ski ont été ressourçante.....mère nature nous a offert plusieurs jours de soleil, au grand plaisir de tout le monde et nous avons bien profité de la neige et des pistes de ski. Nolwenn a eu sa 1ère étoile et nous avons constaté les progrès accomplis en à peine 6 jours....c'est dingue comme il apprenne vite à cet âge.

C'était vraiment chouette de se retrouver en famille toute une semaine...bien sur, pour moi, il y a eu des coups de blues, furtif, éphémère et discret...c'est souvent lorsque je vais fumer ma clope toute seule que mes pensées vont vers Anaïs et que le manque me gagne.

Il y a plein de moments où nous avons pensé à elle......... voir des petites fées dans les magasins, penser aux dernières vacances au ski dont nous avons plein de souvenirs, voir Solenn ( ma nièce ) dont les mimiques et les grands yeux bleus nous font énormément penser à Anaïs petite....

Se construisent maintenant d'autres souvenirs où Anaïs ne sera présente que par la pensée. Je me dis que nous avons la capacité de vouloir continuer, ou du moins d'essayer de vivre d'autre chose sans elle et que cela est une chance...parfois, on serait tenté de se couper du monde, de vivre en autarcie avec notre chagrin mais fondamentalement, je crois qu'Arnaud et moi avons tous les 2 besoin des autres pour avancer...merci à tous ceux qui nous aident par leur amour, par leur présence, par tous ses petits moments qui nous disent que la vie vaut la peine d'être vécue malgré la douleur de l'absence.

Je me rends compte aussi que les joies, les moments heureux, les moments où l'on se sent bien n'ont plus la même saveur, il y a toujours un bémol....c'est évident, me diriez vous....non par culpabiblité d'éprouver de la joie, au contraire tout est bon à prendre, mais parce que la vie n'a plus le même goût, quoi qu'on fasse, rien ne sera jamais plus comme avant....peut être est-on moins gai qu'avant ? et pourtant, j'ai le sentiment de vouloir profiter encore plus de la vie mais entre ce que l'on veut et ce que l'on peut, il y a parfois un écart considérable....on en revient toujours au même, il faut laisser le temps au temps.

Dans l'ensemble, je crois qu'on ne s'en sort pas si mal....

Nolwenn va bien, malgré ses sautes d'humeur, sans aucun doute liés à l'adolescence. Elle est parfois un peu trop impertinente. Bon faut dire qu'elle a une maman exigeante et pas toujours de bon poil mais quand même, on sent bien qu'elle entre dans un âge difficile. Malgré tout, elle est pleine d'envie, souvent joyeuse.....je crois que ça va pas trop mal.

Arnaud se plait toujours dans son boulot, même si les journées sont longues et parfois bien fatiguantes. Je le trouve à nouveau plus "rieur" et avec plus d'envie qu'il y a quelque temps.

Moi, j'ai l'impression de vivre dans 2 mondes paralléles : celui où j'avance, celui où je continue à trouver que la vie est belle, celui où j'ai envie de faire quelque chose de bien de la vie qui me reste à vivre ( y'a plus qu'à !!!! ), celui où je sais Anaïs "là" quoi qu'il arrive, elle m'accompagne par la pensée et lorsque je pense à tout ce que nous avons vécu, je vois de beaux moments, je vois tout ce qu'elle a pu nous donner, tout ce qu'elle m'a fait découvrir sur moi-même et sur l'amour, la force dont je peux être capable.....et l'autre, plus sombre, où la douleur, le manque, le doute, la sensation de me perdre et de m'enfoncer sont dominants. 

 

Il y a une semaine, nous avons passé la journée avec des familles dans notre "cas". Sortie chien de traineaux pour les fratries endeuillés et du coup, nous sommes plusieurs parents à avoir accompagné nos bambins, faute de transport. On a eu un temps catastrophique ( averse de neige et vent glacial ), ouf ! quelques rayons de soleil quand même, mais tout cela s'est passé dans la bonne humeur. Petit à petit, Arnaud et moi découvrons le plaisir d'échanger avec des parents qui ont notre vécu, même si pour le moment nous sommes dans la "découverte" des histoires de chacun, on sent tout de suite que nous sommes sur la même longueur d'onde.

 

Dernièrement, je lisais un papa, qui lui aussi a créé un blog suite au neuroblastome de sa fille Sarah. Elle est décédée quelques mois après Anaïs après s'être battue, elle aussi, pendant plusieurs années. J'ai une grande admiration pour la façon dont il vit le deuil et je crois même que je l'envie. Cet homme est fondamentalement optimiste. Il écrit que sa fille lui manque moins que ce qu'il avait imaginé, pour la bonne raison qu'il a la sensation qu'elle est assise sur son épaule, comme un ange gardien qui veillerait sans cesse sur lui. C'est une belle image et une belle façon de vivre le deuil....

10 février 2014

Un lundi de plus.....

C'est souvent le lundi que je me "retrouve" le plus mal....sans doute parce qu'Anaïs est morte un lundi....

C'est le seul jour de la semaine où je suis seule à la maison de 8h à 16h et parfois, dès le matin je sens que ça ne va pas aller. C'est le cas aujourd'hui...alors, pour une fois au lieu de ruminer mes pensées, je viens les écrire.

Nous avons pourtant passé un super we mais cela ne suffit pas à me "porter".

C'est dur pour moi, j'ai la sensation de venir me plaindre et je m'aime pas ça, pourtant, je pense que j'ai de quoi.

Un ressenti comme celui de ce matin me donne la sensation de faire 10 pas en arrière....c'est aussi ça le deuil, il y a quelques jours j'écrivais nos "avancées" et aujourd'hui c'est comme si rien de ce que j'ai écrit n'était vrai !!!

Anaïs me manque cruellement, je ne peux me résoudre à penser que je ne peux plus la serrer dans mes bras, que je ne peux plus lui parler, l'entendre rire, la voir sourire....j'ai tellement mal quand je réalise que ce n'est plus possible...c'est physique, comme un drogué en manque.

Ses "maman, je t'aime" me manquent, ses grands yeux bleus me manquent, ses calins, la façon qu'elle avait de faire le clown, la façon qu'elle avait de s'installer sur le canapé en suçant son pouce, son petit air espiègle...tout me manque teriblement.

Et je me dis "pourquoi, pourquoi, pourquoi ? pourquoi n'est-elle plus là ? pourquoi dois je avoir si mal ?". Nous vivons tous le deuil de façon différente et parfois j'aimerais échanger ma place avec d'autres.

Je lis des parents qui se sentent bien, qui ont déjà repris le boulot, qui arrivent à ne voir que ce que leur enfant a laissé et pas ce qu'ils ont perdu...peut-être vivent-ils aussi des jours sombres et tristes ? ou pas.....peut-être ne viennent-ils pas écrire quand ça va mal ?

J'ai un sentiment de solitude, non pas d'isolement mais de solitude intérieure. Je pourrais prendre le téléphone pour appeller une amie mais qui peut comprendre ce que je vis ?

Alors, j'attends que ça passe, je me dis que demain ne pourra être que mieux....ou pas.

Des journées comme celle-là sont dures à passer, envie de rien...pas envie de faire les courses, pas envie de voir du monde, pas envie de faire à manger, pas envie de dessiner....et la culpabilité de me dire que je tourne en rond sans vouloir, sans pouvoir sortir de cet état.

Le seule envie présente est celle de penser à Anaïs même si ça fait mal.

Hier soir, nous sommes passé en voiture près de l'hôpital et j'ai repensé à cette l'hospitalisation après Clermont. Alors que vous venions de passer le cap difficile de l'après greffe, Anaïs a fait une grosse infection sous-cutanée. Elle avait été transportée en hélicoptère de Clermont à Grenoble sans qu'aucun de nous ne puisse l'accompagner ( c.... de médecin ), et le soir même, lorsque nous avons enfin pu la rejoindre à l'hôpital, elle commençait à faire de la température.

Son cou s'est mis à enfler et il y avait un risque de collection de pus. Il aurait fallu une intervention chirurgicale si les antibiotiques n'avaient pas suffit. Elle a eu à nouveau de grosses douleurs et ne pouvait pratiquement plus bouger la tête.

Après avoir vécu les complications hépatiques en post-greffe, il a fallu que les choses se compliquent à nouveau avec cette cellulite. 3 semaines d'hospitalisations suplémentaires après 2 mois et demi passés à Clermont...c'était rude. Tout cela me semble suréaliste aujourd'hui....c'est tellement loin et en même temps, ses souvenirs sont encore bien présents.

J'aimerais n'avoir que de bons souvenirs, malheureusement quand on passe 4 ans avec le cancer et des traitements comme les chimios, ce ne peut pas être le cas !!!

Je souhaite qu'avec le temps les mauvais s'effacent et qu'ils ne restent que les bons.

Ma puce a dû passer par tellement d'épreuves, et elle a fait cela avec tellement de dignité, de courage...c'est d'autant plus injuste d'avoir dû la laisser nous quitter après tous ses combats, elle méritait de gagner...comme bien d'autres !!!

J'espère que là où ils sont, tous nos petits guerriers et guerrières partis trop tôt,  ils s'éclatent comme des fous et jouent à longueur de journée...qu'ils rattrapent ce temps perdu à lutter contre la maladie qui leur à voler une partie de leur enfance.

Je sais qu'Anaïs, malgré toutes les difficultés de sa "petite" vie, a su profiter de chaque instant de bonheur qu'il y avait à prendre...et je sais qu'elle continue à le faire aujourd'hui. J'espère que dans l'au-delà, notre vie d'avant "disparait" car je ne voudrais surtout pas qu'elle souffre comme moi je peux souffrir....

 

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