L'attente...

Eh oui, nous sommes à nouveau dans l'attente de savoir ce qui va se passer pour Anaïs ou du moins ce qu'on va lui faire ou ne pas faire...

Hier, le Dr Pagnier mettait  la fièvre sur le compte d'une infection ( ce qui expliquerait les frissons ) en nous disant que rien ne changeait pour le reste du programme ( interleukine aujourd'hui, NK de papa bientôt ). Aujourd'hui, le Pr Plantaz, de son grand air déprimant, me parle de sortie avec antibio. Il n'a rien qui pousse aux cultures infectieuses, du coup, il pense que l'aplasie et le pic fébril sont une intolérance à l'interleukine. Donc, pas d'interleukine ce jour et discussion entre médecins ce soir pour savoir ce qu'on fait (mais si je n'avais rien dit on sortait probablement aujourd'hui).

Mais si l'interleukine n'est plus possible, ça nous enlève un des traitements qui peut s'avérer efficace, déjà qu'on est pas sur que la chimio le soit. Et pour moi, si on enlève un traitement, on enlève un espoir....je sais "ne pas mettre la charue avant les boeufs" mais c'est facile à dire, je me suis pris la tête tout l'après-midi. J'en ai marre de ce moral en dents de scie....la peur refait surface dès que les choses ne se passent pas comme prévu.

Je pense souvent à ses 2 expressions que sont " l'espoir fait vivre" et " tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir". J'ai du les employer souvent de façon trés anodine au cours de ma vie, mais depuis quelques temps elles ont une autre dimension. Elles sont poignantes de réalisme et de vérité.  Oui, c'est l'espoir qui nous fait nous sentir vivant, qui nous permet d'avançer et de vivre de moments heureux malgré la maladie. Dès qu'on nous donne un peu d'espoir c'est comme un rayon de soleil, la vie s'éclaire et nous redonne des forces. Mais quand cet espoir se réduit, il devient plus difficile de se réjouir, de partager....on entre dans sa bulle et on broie du noir. on est asailli de milles questions qui restent souvent sans réponses. 

Comments

[Denise]

j’ai lu tes deux messages qui, l'un plein d'espoir et l'autre moins bon! peut-être qu'Anaïs a sûrement du mal à supporter toutes les misères qu'on lui fait subir ; mais, comme tu le dis tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir, tout va peut-être s'arranger, c'est long et difficile mais il y a eu quelques lumières d'espoir ces derniers temps, alors il faut les prendre comme un signe de bon temps mais je reconnais que les hauts et les bas sont difficiles à gérer, alors courage Christelle c'est pour ta petite Anaïs

des gros bisous à tous Denise